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La nouvelle Afrique centrale selon NGOMO Privat.
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6 janvier 2019

LETTRE OUVERTE AUX MEMBRES DU PDG

 

A nos frères adversaires et ennemis du PDG,

A vous qui confisquez le pouvoir depuis plus de cinquante ans,

 

Vous me permettrez, en ce début d’année 2019, de vous présenter mes vœux comme la tradition égyptienne antique l’exige depuis l’invention du calendrier en terre africaine, il y a 6255 ans très précisément. 

« Rénépèt néférèt » c’est en ces termes que les Egyptiens des temps antiques se célébraient la bonne année. Et c’est avec ces mêmes mots que je vous présente mes vœux, les meilleurs, en ce nouvel an.

PDGNewGeneration

Cette civilité que je manifeste ici à votre endroit - car bien qu’adversaires et parfois ennemis, nous n’en sommes pas moins des frères - ne m’exonère nullement du devoir d’exigence de vérité que j’entends accomplir à votre adresse, en ce début d’année. Beaucoup parmi vous refuserons viscéralement de lire cette lettre ouverte jusqu’au bout car redoutant d’entendre et de voir proclamée publiquement une horrible vérité que vous vous employez à dissimuler depuis plus d’un cinquantenaire.

Pourtant, il faudra bien un jour vous arrêter, marquer le pas et faire le bilan de votre action politique depuis que vous êtes aux affaires de l’Etat gabonais. Cette démarche rationnelle visant à établir le bilan objectif de votre œuvre politique, loin de vous être nuisible, est au contraire salutaire pour vous-mêmes et pour la nation gabonaise car elle vous conduira inexorablement à faire vos examen de conscience et autocritique. De là, peuvent naître, nous l’espérons, une remise en cause profonde de soi et une réelle volonté conséquente de s’améliorer et œuvrer pour le bien commun. Si ce travail nécessaire et indispensable à la survie du PDG n’est pas mené au sein de l’élite du parti encore au pouvoir, alors il faut craindre la disparition pure et simple en 2019 du parti créé le 12 mars 1967, à Koula-Moutou, dans l’Ogooué-Lolo, par Albert-Bernard Bongo, Zacharie Myboto, Léon Augé et Marcel-Eloi Rahandi Chambrier.

Pourquoi, plus que les autres années, le nouvel an 2019 est l’occasion unique pour vous, membres du PDG, d’entreprendre ce difficile travail de bilan et d’autocritique ?   Parce que le glas a sonné à Riyad, en Arabie Saoudite, le 28 octobre 2018, avec le décès d’Ali Bongo Ondimba, des suites d’un accident vasculaire cérébral, survenu le 23 octobre 2018. Accepter cette vérité encore cachée sous le boisseau, c’est déjà commencer le dur travail de remise en cause auquel je vous invite en ce début d’année. Cela n’est point aisé, et même très ardu, je vous le concède. Mais vous ne pouvez plus en faire l’économie. Il en va de votre survivance politique.

A nos frères adversaires et ennemis du PDG,

A vous qui confisquez le pouvoir depuis plus de cinquante ans,

Quel bilan cinquantenaire faites-vous de votre gestion politique aux affaires de l’Etat ? En êtes-vous fiers ? Pourriez-vous en toute sincérité répondre à ces deux questions ?

Je voudrai en formuler une autre : que vous inspirent les réussites récentes, à certains égards, des pays comme le Rwanda de Paul Kagamé et la Guinée Equatoriale de Téodoro Obiang Nguema Mbasogo ? Ces deux cas intéressants doivent vous interpeller, car si l’un a une forte population de 12,21 millions d’âmes, une superficie de 26.338 km2, est enclavé et ne possède pas de pétrole, ni d’immenses richesses naturelles, l’autre, d’une superficie de 28.051 km2, doté d’une population de 1.222.242 habitants ne possède de richesses que le pétrole et le bois. Ces pays, depuis seulement deux décennies, ont réussi à se hisser au rang de pays réellement émergents grâce au développement extraordinaire des infrastructures et à l’attractivité du climat national des affaires pour les investissements. En cinquante ans d’exploitation de bois, d’uranium, de manganèse, de pétrole, d’or, etc. qu’avez-vous réalisé au Gabon pour une faible population de seulement 2.119.036 habitants ?

A nos frères adversaires et ennemis du PDG,

A vous qui confisquez le pouvoir depuis plus de cinquante ans,

Entendez-vous coûte que coûte conservez le pouvoir en 2019,  pour poursuivre avec une géopolitique au rabais, un clientélisme rétrograde, une « kounabélisation » de la femme gabonaise, un achat de conscience de la jeunesse du Gabon, une corruption toujours plus forte, une gabegie doublée d’une mauvaise gouvernance, une promotion de la médiocrité et de l’incompétence aux importants postes de la nation ?

Souhaitez-vous confisquez le pouvoir pour pérenniser les crimes de sang dits rituels mais qui sont en réalité du véritable braconnage humain aux fins de pratiques mystico-fétichistes pour perdurer aux affaires? Allez-vous faire prospérer l’insécurité toujours grandissante dans les grandes villes de notre pays avec son lot de braquages et de meurtres qui accablent et endeuillent tant de familles gabonaises chaque jour ?   Resterez-vous toujours insensibles à l’insalubrité récurrente dans toutes les capitales provinciales et autres villes du pays qui, en plus de l’odeur pestilentielle dont elle inflige les populations, provoque aussi des maladies contagieuses et mortelles ? Continuerez-vous à être indifférents au sort de nombreuses femmes qui accouchent à même le sol, aux écoliers qui se retrouvent à plus de 120 par classe, aux étudiants ne disposant pas de bibliothèques universitaires dignes de ce nom ? Imposerez-vous encore la « promotion canapé » aux jeunes filles (et désormais aux jeunes hommes) pour l’accès à l’emploi ou à des fonctions administratives ?

Oserez-vous à nouveau tricher aux prochaines élections et massacrer les citoyens qui exigeront le respect de leur vote ? Prendrez-vous toujours des libertés avec notre loi fondamentale pour vous assurer de conserver le pouvoir ?  Maintiendrez-vous une justice aux ordres pour garantir votre impunité quels que soient les actes répréhensibles et condamnables que vous poserez ?

Est-ce ce triste et abject projet que nous connaissons depuis cinquante ans que vous entendez reproduire pour les prochaines années à venir en confisquant une fois de trop le pouvoir ?

A nos frères adversaires et ennemis du PDG,

A vous qui confisquez le pouvoir depuis plus de cinquante ans,

Le peuple de l’alternance et du changement vous a vomis depuis les évènements dits de la gare routière, survenus en décembre 1981, quand une poignée d’hommes courageux, évoluant secrètement dans un parti clandestin dénommé le MORENA, sous l’égide de Simon Oyono Aba’a, a décidé de rétablir le multipartisme en terre gabonaise, préalable indispensable à l’avènement d’une démocratie au Gabon.

Ce peuple vous a rejetés en janvier 1990 avec les émeutes provoquées par des étudiants qui aspiraient au changement. Il a recherché sa libération en participant aux assises citoyennes de la conférence nationale tenue en avril-mai de la même année. Il a souhaité s’émanciper en se dotant, dans un consensus national, d’une constitution, celle de mars 1991, qui garantissait ses droits humains civils et politiques. 

Le peuple de l’alternance et du changement vous a rejetés en décembre 1993, lors de l’élection présidentielle où il délégua sa souveraineté au vainqueur Paul Mba Abessole. Mais trahi par les Accords de Paris conclus en 1994 sur son dos et contre ses intérêts, il a toujours marqué son rejet de votre système en élisant Pierre Mamboundou Mamboundou en décembre 1998, André Mba Obame (AMO) en août 2009 et tout dernièrement Jean Ping, le 27 août 2016. Voilà cette vérité non officielle que vous avez falsifiée en prétendant que le peuple de l’alternance et du changement a réélu Omar Bongo Ondimba en 1993, 1998 et qu’il a élu Ali Bongo Ondimba le 31 août 2009, et l’a réélu le 27 août 2016.

Ce profond rejet du peuple souverain est facile à expliquer : vous ne vous souciez guère des populations gabonaises alors que vous disposez de toute la puissance publique et de toutes les ressources financières pour faire leur bonheur comme nombre de dirigeants africains s’y sont engagés dans des pays comme le Ghana, le Botswana, le Rwanda et la Guinée Equatoriale pour ne citer que ces quatre Etats là. Que vous manque-t-il pour rendre les Gabonais heureux ? Rien d’autre que la volonté. Une volonté portée par un amour sincère de la patrie. Vous n’aimez pas les Gabonais, mais bien les immenses richesses du Gabon dont l’exploitation abusive avec les puissances étrangères nécessite que vous soyez toujours aux commandes de l’Etat gabonais.

A nos frères adversaires et ennemis du PDG,

A vous qui confisquez le pouvoir depuis plus de cinquante ans,

L’année 2019 sera bien celle de la confrontation comme la prescrit le président élu Jean Ping dans son discours du 15 décembre 2018. Le peuple de l’alternance et du changement qui vous a massivement rejeté le 27 août 2016 continue de revendiquer sa victoire depuis plus de deux ans. Cette attitude consciente, obstinée et tenace de la nouvelle génération dite « Androïd, Sankara ou Kemi Seba» vous a terriblement déboussolés, outrageusement décontenancés. Vous étiez tellement habitués à voir se dérouler dans une parfaite mise en scène, le scénario [Elections]-[Fraudes]-[Victoire frauduleuse]-[Massacres]-[Dialogue national ou Accords]-[Partage et Distribution des postes]. Mais voilà, votre magie funeste n’opère plus, elle est éculée, dépassée et dorénavant inefficace. Le petit monde gabonais a changé. Remettez-vous en cause et changez aussi sinon vous disparaîtrez !

 

A mon frère Issozet-Ngondet Franck-Emmanuel, adversaire du PDG,

qui mijote, peut-être, de conserver le pouvoir.

Nous savons que vous entendiez démissionner lorsque la présidente de la Cour constitutionnelle envisageait de vous écarter de la délégation devant se rendre à Rabat, au Maroc au courant du mois de novembre 2018. Craignant une accentuation de la crise au sommet de l’exécutif, Marie-Madeleine Mborantsuo s’est finalement résolue à vous mettre dans la confidence en acceptant que vous l’accompagniez avec le vice-président, Pierre Claver Maganga Moussavou, pour rendre visite au « convalescent » de Rabat.

Monsieur le premier ministre, frère et adversaire du PDG, vous êtes instruit de la vérité et savez parfaitement qu’Ali Bongo Ondimba est décédé à Riyad. Vous vous prêtez au minable jeu de photos et vidéos montages orchestré par votre système et deux puissances étrangères pour donner au peuple gabonais l’illusion qu’Ali Bongo Ondimba serait encore en vie. Alors que vous êtes pourtant bien édifié sur la réalité du décès du raïs despote. Par cette lâche attitude et les actes que vous posez qui en découlent, vous portez une grande responsabilité sur les graves évènements qui surviendront bientôt, car vous vous doutez bien que le peuple n’est point sot et naïf, et qu’il n’a jamais cru aux fakes ou deepfakes que vous présentez par voie de presse classique ou numérique.

Un premier ministre républicain et digne d’occuper cette prestigieuse fonction aurait, dès l’annonce des ennuis de santé d’Ali Bongo Ondimba, fait constituer une commission médicale et une délégation de personnalités politiques du gouvernement pour se rendre au chevet du malade afin de s’enquérir personnellement de la situation. Sur avis technique de la commission médicale et après discussion avec les personnalités de la délégation relative à la gravité de la situation, vous auriez dû prendre l’importante décision de saisir la Cour constitutionnelle pour constater la vacance du pouvoir comme le stipule l’article 13 de notre constitution.

En n’agissant pas ainsi, vous avez, monsieur le premier ministre, failli à votre noble et difficile mission en refusant d’endosser la haute responsabilité que vous confère votre fonction. Alors que la constitution de notre pays consacre la séparation des pouvoirs, vous avez accepté, en échange de conserver votre poste de chef du gouvernement après le 11 janvier 2019, de vous mettre sous la tutelle du pouvoir judiciaire, selon la directive de Marie-Madeleine Mborantsuo. Cette couarde attitude qui vous déshonore à la face du peuple gabonais tout entier est assimilable à une haute trahison dont vous répondrez un jour, soyez en convaincu !

A mon frère Maganga Moussavou Pierre-Claver adversaire allié du PDG,

qui mijote aussi, certainement, de conserver le pouvoir.

Vous étiez un grand espoir dans les années 1990 quand le peuple gabonais vous découvrait, à la télévision, à travers une brillante allégorie africaine où vous aviez su mettre en valeur la situation de notre pays et le rôle que vous entendiez jouer. Hélas ! Depuis cette belle envolée lyrique audiovisuelle, vous avez péché au cours du temps par cupidité, morgue et pouvoirisme. Vous n’avez pas été à la hauteur du rôle que vous vous prédestiniez dans cette belle allégorie. Enfermé dans une vision oligarchique familiale de la gestion politique, votre trajectoire politique est marquée par la seule valorisation des membres de votre propre famille aux postes importants de l’Etat qu’ils soient maire, député, ministre ou vice-président. Vous avez admirablement montré au peuple gabonais, par des actes aussi clairs et évidents, le sens profond que vous donnez à l’intérêt général et à l’administration du bien commun.

Le peuple de l’alternance et du changement n’attend rien de vous. Sachez-le ! De compromis à compromission, de compromission à renonciation, de renonciation à trahison vous avez dévalé un à un les strates du piédestal républicain où vous vous étiez vous-même mis par ambition politique pour aujourd’hui jouer la pire et macabre pièce théâtrale dans laquelle vous tenez le rôle du parfait félon de la République gabonaise. Comme Marie-Madeleine Mborantsuo et Franck-Emmanuel Issozet Ngondet, vous connaissez parfaitement la vérité mais vous la taisez au peuple gabonais car vous préférez asseoir vos égotiques et iniques appétits de pouvoir en participant à ce cynique complot de confiscation du pouvoir. Ce peuple que vous avez tant méprisé est devenu vigilant et se souviendra indubitablement de cette haute trahison et vous demandera des comptes aux jours opportuns, soyez en sûr !  

A ma sœur Mborantsuo Marie-Madeleine, ennemie de la République,

qui entend conserver le pouvoir absolument.

Chère dame, voilà plus de 25 ans, un quart de siècle, que vous « trônez » à la Cour constitutionnelle dans le déni et le mépris le plus total de notre loi fondamentale qui ne vous accordait que deux mandats de neuf ans.  Il n’échappe plus aux Gabonais que sous le manteau d’objectivité légale dans lequel vous prétendez vous revêtir, se tient de manière inébranlable et sans état d’âme une femme partiale, dévorée par une ambition secrète et toute dévouée aux seuls intérêts d’une famille, d’un clan, d’une ethnie et même d’une province. Bongo Ondimba, Téké/Obamba, Haut-Ogooué : c’est dans ce simple triptyque géo-ethnico-patronymique que se résume tout l’intérêt principal et primordial que l’ancienne miss de Franceville entend préserver jusqu’à la mort. Qu’elle s’en défende dans la presse internationale, notamment dans Jeune Afrique, quoi de plus normal ! A-t’on déjà vu un chien miauler au lieu d’aboyer quand il ouvre sa gueule ?

Pendant 28 ans à la tête de la Cour constitutionnelle, vous avez, chère dame, soigneusement participé à déconfectionner le costume démocratique que les Gabonais s’était cousu dans la constitution de mars 1991 pour sciemment ériger une oligarchie dictatoriale dont les Bongo Ondimba étaient les cyniques seigneurs. Vous n’agissiez pas ainsi pour l’intérêt supérieur de la nation gabonaise mais bien pour celui de votre « homme », pour son clan, son ethnie et sa province. Vous avez validé toutes les élections truquées depuis 1993 pour assurer la confiscation du pouvoir par le système Bongo-PDG. Vous avez toujours été cette excellente Tour de Pise à qui le pouvoir Bongo-PDG doit sa longévité depuis les années de braise de 1990 où il a failli partir … en fumée.

Les émeutes, les massacres, les centaines de morts qui ponctuent toujours le cours des élections présidentielles après la déclaration mensongère d’une victoire frauduleuse n’ont jamais ému votre cœur de mère, trop préoccupée que vous êtes à la seule sauvegarde, à la préservation essentielle de vos intérêts bassement matériels et ceux de votre camp. Mais depuis la sortie de piste aussi inattendue que brutale à Riyad du garant de vos suprêmes intérêts, votre camp est fragilisé, divisé, exsangue et à bout de souffle. Qui pour remplacer Ali Bongo Ondimba disparu prématurément sans laisser de dauphin ? Cette question vous l’avez bien posée aux membres de la famille Bongo Ondimba, elle s’est trouvée sans réponse car Nouredine et Malika Bongo Ondimba ne sont, par leur jeunesse, malheureusement pas prêts. Puis, la même question est remontée aux clans Téké/Obamba : Marcel Abéké, ancien haut cadre de Comilog, non intéressé par la politique et en exil parisien, a décliné toute proposition. L’ambition crûment déclinée par Ali Akbar Onanga y’Obegue, ministre Téké d’Akiéni, s’est vue opposer la fronde farouche menée par l’ancien ministre Obamba et aujourd’hui député de Franceville, Jean Pierre Oyiba. La sérénité, chère dame, ne règne pas dans les rangs de vos clans ethniques mais vous ne désespérez pas de voir les sécurocrates Frédéric Bongo Ondimba, Grégoire Kouna, Abel Sougou et même Idriss Ngari monter violemment au créneau si le seul rempart de la confiscation du pouvoir reste la force militaire.

A ma sœur Mborantsuo Marie-Madeleine, ennemie de la République,

qui entend conserver le pouvoir absolument.

Parce que le PDG ne se résume pas seulement au Haut-Ogooué, vous devez chère dame, prendre en considération les propositions venues de la province sœur de l’Ogooué-Lolo qui énoncent assurément les lettres de Régis Immongault tatangani dont le pedigree ministériel en fait un présidentiable possible car ayant été dans un ministère stratégique comme l’Economie et les Finances, et occupant actuellement l’important portefeuille régalien des Affaires étrangères qui « dope » naturellement son carnet d’adresses. Même si, selon les propres termes de Guy Nzouba-Ndama, aujourd’hui passé dans l’opposition collaborationniste, le PDG possède « deux pieds que sont le Haut-Ogooué et l’Ogooué-Lolo », les autres provinces n’entendent pas être absentes de la succession d’Ali Bongo Ondimba qui se dévoile à l’horizon. La Ngounié, tapie en embuscade, chère dame, vous prépare un coup oblique de très mauvais goût. Pensez-vous que Lucie Milébou Aubusson épouse Mboussou, Michel Mboussou lui-même, Yves-Fernand Manfoumbi et Guy-Bertrand Mapangou en connexion secrète avec Pierre-Claver Maganga Moussavou vont rester sans mot dire et vous laisser dérouler une succession dans le giron Haut-Ogooué-Lolo ? Vous seriez bien naïve de le croire !

Les groupes ethniques Mbede et Mere du PDG s’organisent secrètement pour conserver ou prendre le pouvoir, et vous le savez parfaitement, madame l’ennemie de la République gabonaise, et quid du groupe Ekang ? Que pensent Paul Biyoghe Mba et Daniel Ona Ondo, tous deux anciens premiers ministres ? Feront-ils, pour plaire à vos ambitions, le dos rond et accepter que le Haut-Ogooué, par un de ses fils, continue à présider au destin de notre pays ? Les Ekang n’auraient-ils plus d’ambition présidentielle ? Le pensez-vous vraiment, chère Dame ? Vous auriez assurément tort de l’imaginer !

Une fois de trop, vous avez « trituré » la constitution pour empêcher l’application stricte de son article 13 relative à la vacance du pouvoir. Mais pendant combien de temps encore, chère dame, allez-vous dissimuler la mort d’Ali Bongo Ondimba au peuple gabonais ? Comment expliquerez-vous son absence lors de la traditionnelle et prochaine rentrée parlementaire des nouveaux députés ? Quel fake-image ou deepfake-vidéo montrerez-vous au peuple gabonais sur la remise de la lettre de démission de son gouvernement à Ali Bongo Ondimba par l’actuel premier ministre à Rabat? Comment comptez-vous composer le gouvernement et le faire accepter d’abord par votre propre camp, et ensuite par le peuple gabonais ? Les ministres fraîchement nommés devront-ils faire le voyage à Rabat pour la cérémonie de prestation de serment ? Et où se tiendra le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement ? A rabat et présidé par le « convalescent » ou ce dernier viendra le diriger à Libreville ?

A ma sœur Mborantsuo Marie-Madeleine, ennemie de la République,

qui entend conserver le pouvoir absolument.

Comme vous pouvez le constater, il s’accumule une pléthore de questions importantes dont vous ne détenez malheureusement pas toutes les réponses, car vous n’êtes pas et ne serez jamais Amen, Dieu unique de l’Egypte antique.

Lorsqu’un cycle s’achève, un nouveau commence avec une nouvelle énergie, nous enseigne la sagesse égyptienne. L’impasse dans laquelle se trouve le système que vous avez tant porté à bout de bras se traduit aujourd’hui par le cul-de-sac où viennent échouer toutes ces importantes questions sans réponses. Les forces autodestructrices du système Bongo-PDG sont à présent à l’œuvre dans les déchirements occasionnés par les ambitions ethnocentriques des membres du parti au pouvoir que vous avez toujours soutenu.

S’il vous reste une once de lucidité, évitez à notre pays de vivre ce chaos indescriptible en renonçant à votre funeste complot de confiscation du pouvoir et laisser enfin la souveraineté du peuple s’exprimer dans l’allégresse des chants de libération.

Mais chère dame, nous le savons bien tous les deux, vous n’aurez point cette ultime sagesse qui vous aurait honorée, mais persévérez iniquement dans cette attitude partiale et partisane qui a toujours caractérisé les actions de vos successifs mandats.

C’est donc par cette lettre ouverte que je vous dirai pour la première et la dernière fois «oup-tchèn Rénépèt néférèt» en votre qualité usurpée de présidente de la Cour constitutionnelle.

 

Chers frères adversaires et ennemis du PDG,

qui avez confisqué le pouvoir pendant plus de cinquante ans,

 

Meilleurs vœux 2019 dans l’opposition,

dans le bilan cinquantenaire,

dans l’examen de conscience,

et dans l’autocritique.

 

Fait à Tchibanga, le 06 janvier 2019

Par Ngomo Privat./-

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