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La nouvelle Afrique centrale selon NGOMO Privat.
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29 décembre 2018

L’INVESTITURE DE JEAN PING PASSERA PAR LE CONSTAT DE LA VACANCE DU POUVOIR AU SOMMET DE L’ETAT GABONAIS.

PREAMBULE. Les citoyens gabonais doivent être informés et édifiés afin qu’ils comprennent mieux les enjeux de l’heure et participent avec une conscience aigüe à la vie politique de leur pays. Beaucoup de Gabonais se détournent de l’action politique à cause du comportement parfois exécrable et trop souvent répréhensible des leaders politiques, notamment ceux de l’opposition collaborationniste. Ces Gabonais ont bien tort d’agir ainsi car ils laissent, à cause de leur déception, le champ libre et les coudées franches à leurs bourreaux qui continueront à leur rendre la vie si dure.

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Les citoyens, quels que soient leurs différents statuts sociaux, ont tous les mêmes droits et devoirs devant la loi. Si la partie citoyenne majoritaire déçue renonce à investir le champ politique alors elle autorise l’autre partie minoritaire qui s’est emparée du pouvoir d’Etat à agir selon ses propres intérêts et bien trop souvent en violation flagrante des lois de la République.

Nous avons souhaité, à travers ce texte qui vient en sus dans la série Lettre Ouverte, interpeller tous les Gabonais qui aspirent profondément à l’alternance et au changement. Nous leur disons qu’ils sont, en tant que citoyens, acteurs potentiels de leur destin. Mais cette potentialité ne devient réellement effective que lorsqu’une conscience politique l’anime. Conscience, elle-même, éclairée par l’information, la bonne information. Or, les oppresseurs pour garantir leur domination sur le peuple ont tout intérêt à soustraire la bonne information à la connaissance de ce dernier.

Nous voulons, simplement par notre propos, partager avec le plus grand nombre certaines informations  dont le caractère objectif, stratégique ou confidentiel montrera toute l’importance qu’il y a de ne plus être neutre ou indifférent à ce qui se trame car l’avenir du Gabon va connaître un tournant décisif dans les prochains jours, voire les semaines à venir.

MONARCHIE, OLIGARCHIE OU DEMOCRATIE. Lors de l’indépendance du Gabon, survenue le 17 août 1967 et proclamée par le premier ministre, Léon Mba Minko, la République gabonaise a été officiellement instituée. Les pères fondateurs n’ont pas fait le choix d’une monarchie où notre pays appartiendrait à une seule famille, encore moins celui d’une oligarchie qui verrait un petit nombre de concitoyens constituer la classe dominante et diriger tout le pays. Ils ont décidé que tous les citoyens étaient égaux et pouvaient participer à tous les échelons et secteurs de la vie nationale. Nous devons respecter ce choix en restant fidèles à la vision et à l’esprit des pères fondateurs. En respectant ce choix, nous marquons notre attachement indéfectible aux valeurs républicaines traduites dans la Loi fondamentale qui encadre notre vivre-ensemble.

Dans son article premier, à l’alinéa 21, la Constitution gabonaise stipule que « chaque citoyen a le devoir de défendre la patrie et l’obligation de protéger et de respecter la Constitution, les lois et les règlements de la République.» Cette disposition constitutionnelle fonde la démarche que nous observons dans cette tribune libre, celle d’être le citoyen devant protéger et respecter la Constitution. Nous exhortons nos concitoyens à s’approprier cette règle de droit et de la mettre en application car c’est une obligation légale qui nous est opposable d’autant que la situation préoccupante de notre pays l’exige actuellement.  

DISPARITION BRUTALE D’ALI BONGO ONDIMBA. Le 27 novembre 1967 est réputé être la date de décès du premier président du Gabon. Mais Léon Mba Minko a-t-il rendu l’âme à cette date précise ? Sans vouloir réveiller de douloureux souvenirs au sein de la famille de l’illustre disparu, l’exigence et le devoir de vérité nous conduisent tout au mieux à relativiser cette information au pire à la remettre en cause.  Cette réflexion à-postériori relative à un triste évènement survenu il y a un cinquantenaire ne nous serait jamais venue à l’esprit si l’analyse rigoureuse des derniers développements politiques au Gabon ne nous y avait contraint. En effet, au regard des deux autres disparitions plus récentes, celles des présidents Omar et Ali Bongo Ondimba, il y a lieu de s’interroger sur l’authenticité des dates officielles de décès lorsque celles-ci sont annoncées. Les personnalités susmentionnées ne sont pas des moindres, elles sont le premier citoyen de la nation gabonaise et engagent l’Etat par leur signature. En décédant, leur absence de la scène politique remet inéluctablement en cause certains intérêts très importants. 

S’agissant du premier président Léon Mba Minko, Wikipédia, la bibliothèque numérique, nous apprend ceci : « dès 1965, les Français cherchent un successeur à Léon Mba, vieillissant et malade. Ils le trouvent en la personne d'Albert-Bernard Bongo, jeune chef de cabinet du président. Ce dernier est personnellement « testé » par le général de Gaulle en 1965, lors d’une visite à l’Élysée. Confirmé comme successeur, Bongo est nommé le 24 septembre 1965 ministre délégué à la présidence, mais occupe dans les faits les fonctions d’un Premier ministre. En août 1966, Mba est hospitalisé à Paris et ne retourne plus au Gabon. Malgré son incapacité à gouverner, le président s’accroche au pouvoir ; ce n’est qu’après de longues insistances de Foccart, que Mba accepte, le 14 novembre 1966, de nommer Bongo vice-président à la place de Yembit, par un message radiotélévisé, enregistré dans sa chambre de l’hôpital Claude-Bernard à Paris. Une réforme constitutionnelle en février 1967 légitime le dauphin. Les préparatifs de la succession sont finalisés par des élections législatives et présidentielles anticipées, organisées le 19 mars 1967. Aucun opposant n’ose se présenter, Léon Mba est réélu avec 99,90 % des suffrages tandis que le BDG remporte tous les sièges de l’Assemblée. Après s’être déplacé tant bien que mal à l’ambassade du Gabon afin de jurer sur la constitution, Mba meurt le 27 novembre 1967 à l’hôpital, des suites de son cancer. Albert-Bernard Bongo lui succède constitutionnellement à la présidence ». Mais cette version officielle est-elle réellement authentique ? Il y est dit que « en Août 1966, Léon Mba Minko est hospitalisé à Paris et ne retourne plus au Gabon.» Dès lors, toutes les informations relatives à la santé du président malade en séjour médical parisien sont absolument contrôlées par la France dont les intérêts, liés à la personne du président finissant, sont immenses. N’ayant pas d’ami, la France gaullienne a veillé à ses intérêts en orchestrant la succession. Elle a décidé du successeur, du protocole constitutionnel de succession et s’est assurée que ce scénario qui écartait les Gabonais, principaux concernés, se déroule parfaitement. Il est vraisemblable de penser que le décès de Léon Mba Minko ait pu survenir beaucoup plus tôt mais annoncé seulement le 29 novembre 1967 lorsque le Gabon était à nouveau sous contrôle grâce à la réussite de la succession.

Un scénario identique s’est reproduit avec le président vieux et malade Omar Bongo Ondimba en 2009. La même bibliothèque numérique nous instruit ainsi : « Le 6 mai 2009, Omar Bongo Ondimba suspend ses activités pour se reposer et faire le deuil de son épouse, Édith Sassou Nguesso (fille du président du Congo, Denis Sassou Nguesso), décédée le 14 mars 2009, alors que des rumeurs circulent sur son propre état de santé. À partir du 11 mai 2009, le président gabonais est hospitalisé dans un état grave mais stationnaire en Espagne, et non en France, sans doute du fait de l'affaire dite des biens mal acquis et des risques judiciaires qui en découlent. Selon la présidence gabonaise, Omar Bongo fait un simple bilan de santé, mais il serait en réalité traité pour un cancer. Le Conseil national de la Communication gabonais s'indigne alors du traitement de l'information par les médias français « en diffusant des informations non officielles et alarmistes», des démentis repris par le Premier ministre français François Fillon. Le site Internet du magazine Le Point annonce sa mort le 7 juin 2009, mais le gouvernement gabonais avait alors démenti l'information, et convoqué l'ambassadeur de France, Jean-Didier Roisin. Le 8 juin 2009, sa mort est officiellement confirmée à 14 h 30 par le Premier ministre Jean Eyeghe Ndong (actuel opposant à Ali Bongo Ondimba, qui a succédé à son père à la présidence du pays), dans une déclaration écrite. Le site visionafricaine.com, repris par infosplusgabon.com, émet l'hypothèse selon laquelle le président Omar Bongo serait mort le 7 mai 2009, et sa mort n'aurait été rendue publique que plus tard pour des raisons politiques et de convenances de la famille.» Cette version officielle qui relève déjà mieux les intrigues autour de la succession ne fait néanmoins pas état du fait qu’Ali Bongo Ondimba fut désigné successeur par la France de Sarkozy au détriment de son « frère » et rival André Mba Obame. Malgré la victoire éclatante de ce dernier, le pouvoir usurpé a échu à l’héritier désigné contre la volonté populaire. Ici, la Constitution ne fut pas révisée car la redoutable machine électorale du système Bongo-PDG garantissait la totale réussite du scénario échafaudé.

Octobre 2018. Mois terrible pour la classe dirigeante ironiquement dénommée « émergente ». En ce mois d’octobre, le Gabon ne vit pas une révolution comme en Russie, mais la disparition brutale et inattendue d’Ali Bongo Ondimba à Riyad, en Arabie Saoudite. La France officielle et des réseaux, alertée par ses services secrets, va devoir remettre l’ouvrage sur le métier.  Depuis plus de cinquante ans, ses intérêts au Gabon sont toujours autant importants et stratégiques. Elle se doit absolument de les préserver. Il lui faut donc obligatoirement être à la manœuvre encore une fois. Mais les conditions de réalisation ne sont plus aussi favorables comme en 1967 où elle contrôlait toute l’information et peu de foyer gabonais était doté de radio. La télévision n’arrivera que dans la moitié des années 1970. En mai 2009, l’idée d’un vieux président malade, profondément affecté et désirant un repos mérité passa comme une lettre à la poste sans éveiller d’énormes soupçons. Mais en octobre 2018, il ne se présage rien de semblable à l’horizon : (1) Ali Bongo Ondimba, âgé de 59 ans, voyageur infatigable et plein d’énergie est la parfaite opposition de ses deux prédécesseurs ; (2) sa disparition surprenante déroute totalement son propre camp, le Maroc de Mohammed VI et la France officielle et des réseaux. A cela, il faut ajouter (3) un contexte politique marqué par une obstination inédite de Jean Ping à refuser le hold-up électoral, (4) une population paupérisée et traumatisée mais qui refuse inlassablement de passer en pertes et profits son vote souverain d’août 2016, (5) une diaspora active et impertinente qui maintient la flamme de la résistance de manière inédite et surtout (6) l’ère actuelle de l’omniprésence des réseaux sociaux où nombre de citoyens s’informe dorénavant. La marge de manœuvre des conspirateurs est donc très réduite mais l’importance des enjeux économiques et financiers leur impose de dérouler, comme auparavant, le scénario fallacieux de la succession : (1) réviser la Constitution, (2) déterminer le successeur, (3) procéder à la vacance du pouvoir et (4) organiser les élections présidentielles anticipées qui seront obligatoirement gagnées par l’héritier adoubé par la France de Macron.

VACANCE DU POUVOIR. Elle finira par être constatée d’une manière ou d’une autre. Mais il importe pour le camp du pouvoir, le Maroc de Mohammed VI et la France officielle et des réseaux de repousser le plus loin possible cette échéance tant que le dispositif de contrôle et de maîtrise de la succession d’Ali Bongo Ondimba n’a pas été consolidé et assuré de réussir. Toutes les manœuvres franco-marocaines sur une gestion «extraterritorialisée» du Gabon depuis Rabat au Maroc, s’appuyant sur la révision grotesque de la Constitution, des vidéos et photos montages de réunion d’Etat aidés de bulletins d’information des chaînes française et francophone reprenant à l’envi la version officielle du pouvoir gabonais que ces journalistes aux ordres relaient systématiquement, sans se donner la peine sur ce cas précis d’exercer avec rigueur et professionnalisme leur métier, participent de la stratégie du temps qu’il faut absolument gagner afin de déterminer le successeur d’Ali Bongo Ondimba au sein du camp du pouvoir, de faire remplacer Lucie Milebou Aubusson épouse Mboussou par Léonard Andjembe comme président du Sénat et enfin de constater la vacance du pouvoir.

Les partisans de l’alternance et du changement doivent s’opposer avec la dernière énergie à ce scénario connu d’avance et en train d’être mis en œuvre sous nos yeux. S’il venait à aboutir à cause de notre passivité complice ou de notre lâcheté collective, nous devrions alors accepter de vivre pendant encore cinquante ans dans la pauvreté, la souffrance et avec à la clé, le mépris souverain de la classe dirigeante. Nous aurons alors été indignes de l’héritage laissé par les pères fondateurs qui nous ont confié une République à préserver et non une monarchie ou une oligarchie.

Il est dans l’intérêt stratégique et supérieur de Jean Ping et de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) de précipiter le plus tôt possible la constatation de la vacance du pouvoir. En effet, l’investiture officielle de Jean Ping passera inéluctablement par le respect de l’article 13 de la constitution. Comprendre cela, c’est reconnaître que l’option d’un grand soir insurrectionnel portant Jean Ping à la tête du pays reste absolument hypothétique. Cette vision théorique et révolutionnaire nous semble non seulement anachronique mais en déconnexion totale avec la nature ou la mentalité du peuple gabonais. Sa probabilité de mise en œuvre reste très faible. Par ailleurs, l’insurrection des populations gabonaises, si elle advenait néanmoins pour revendiquer le respect du choix exprimé le 27 août 2016, justifierait le recours à la force brutale et policière d’une junte militaro-putschiste préparée depuis longtemps à cela, et qui trouverait là le prétexte idéal pour emprisonner voire assassiner les instigateurs de cette insurrection qu’on aura vite qualifiée de violente et d’atteinte à la sureté de l’Etat.

Le constat d’une vacance du pouvoir par les institutions en place ne pourra se faire que par une pression populaire pacifique dans la rue des citoyens qui aspirent à l’alternance et au changement. Le peuple gabonais doit établir par une confrontation franche et déterminée, un rapport de force avec le camp du pouvoir pour reconquérir sa souveraineté. C’est ainsi que nous avons compris la substance du dernier discours, le 15 décembre 2018, du président élu. A la suite de cette nouvelle posture du vainqueur du scrutin du 27 août 2016, La CNR doit déployer des trésors d’imagination pour que le peuple s’approprie l’article 13 de notre Constitution pour le faire appliquer. Que dispose donc ce fameux article dépouillé de l’immonde et récent alinéa portant sur « l’indisponibilité temporaire » qui n’est pourtant qu’une instance de cause bien prévue par la Loi ?

Article 13.
En cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit, ou d'empêchement définitif de son titulaire, constaté par la Cour Constitutionnelle saisie par le Gouvernement statuant à la majorité absolue de ses membres, ou à défaut par les bureaux des deux Chambres du Parlement statuant ensemble à la majorité de leurs membres, le Président du Sénat exerce provisoirement les fonctions du Président de la République, ou en cas d’empêchement de celui-ci dûment constaté par la Cour constitutionnelle saisie dans les mêmes conditions, le Premier vice-président du sénat.
L’autorité qui assure l’intérim du Président de la République est investie, à titre temporaire, de la plénitude des fonctions du Président de la République, à l'exception de celles prévues aux articles 18,19 et 116, alinéa 1er. Elle ne peut se porter candidat à l’élection présidentielle.
Avant son entrée en fonction, l’autorité concernée prête serment dans les conditions prévues à l’article 12.
En cas de vacance ou lorsque l’empêchement est déclaré définitif par la Cour constitutionnelle, le scrutin pour l’élection du nouveau Président a lieu, sauf cas de force majeure constaté par la Cour constitutionnelle, trente (30) jours au moins et soixante (60) jours au plus après l’ouverture de la vacance ou de la déclaration du caractère définitif de l’empêchement.

Après lecture et compréhension de cet article de notre Loi fondamentale qui encadre la succession en cas de vacance du pouvoir, le citoyen gabonais doit réaliser que si le constituant a formulé un délai de 30 jours au moins et 60 jours au plus pour qu’un remplacement se fasse au sommet de l’Etat après l’ouverture de la vacance ou de la déclaration du caractère définitif de l’empêchement, alors il ne saurait être possible que le constat de vacance du pouvoir,lui, ne soit fait plus de 60 jours à compter du 24 octobre 2018. Autrement dit, dès le 23 décembre 2018, soit 60 jours depuis que le despote Ali Bongo Ondimba a disparu des « radars » nationaux et internationaux, le peuple gabonais est en droit d’exiger une preuve de vie irréfutable du raïs convalescent. Sinon, il conviendra de reconnaitre le caractère définitif de l’empêchement. Les occasions de preuve de vie ne manqueront pas de se présenter d’ici le nouvel an 2019. Disons, pêle-mêle, la cérémonie officielle de rentrée parlementaire à laquelle doit prendre part le chef de l’Etat, la démission du gouvernement dont la lettre doit être remise au président de la République, la composition du nouveau gouvernement par un décret signé du chef de la magistrature suprême, la prestation de serment des membres du gouvernement devant le premier magistrat, le discours traditionnel de présentation de vœux à la nation, etc. Tous ces différents évènements interviendront dès l’instant où la Cour constitutionnelle communiquera les résultats électoraux définitifs. Il faudra donc plus que des photos et vidéo montages pour convaincre les Gabonais qu’Ali Bongo Ondimba est toujours en vie et peut gouverner le Gabon par extraterritorialité depuis le Maroc. Après plus d’un mois de convalescence au Maroc, le raïs peut très bien venir finir sa guérison à Libreville où les hôpitaux qu’il a construits ou réfectionnés sont tout de même de qualité internationale. Par surcroît, ce retour dans son pays sera la preuve incontestable qu’il est toujours en vie et qu’il peut recommencer à traiter les dossiers de la République.

Le peuple gabonais exige qu’on lui donne la bonne information. Dans la rue, il demandera pacifiquement le retour à Libreville d’Ali Bongo Ondimba vif ou la constatation de la vacance du pouvoir. Que les conspirateurs se le tiennent pour dit. Il leur sera très difficile de prospérer pendant encore longtemps sur un mensonge d’Etat qui s’effrite chaque jour davantage, le temps passant. Il faudra bien constater la vacance du pouvoir car Ali Bongo Ondimba n’est plus.

MILEBOU ET LA VACANCE DU POUVOIR. Selon la constitution en son article 13, le président du Senat doit assurer l’intérim au plus haut sommet de l’Etat. Mme Mboussou née Milébou Aubusson Lucie est la personnalité gabonaise qui aura la lourde mais exaltante mission d’assurer les plus hautes charges de l’Etat pendant la période de transition. Ses frêles épaules le peuvent-elles ? Non. Mais son intelligence, sa détermination et son sens élevé de l’intérêt général en une période aussi cruciale le peuvent parfaitement.  Si elle compte sur ses frêles épaules, alors elle craindra la redoutable machine, menée par Mborantsuo et les siens, qui entendra lui imposer son plan de confiscation du pouvoir. Mais si Mme Mboussou endosse le manteau présidentiel comme la Constitution le lui en donne le droit, alors elle saura écarter de son chemin toutes les forces obscures qui essayeront d’entraver la conduite, par elle, des affaires de l’Etat. Une affaire des plus urgentes qu’elle aura à traiter est la requête que le président élu Jean Ping soumettra à sa haute attention. Considérant que sa victoire a été volée par l’imposteur aujourd’hui disparu, le fils d’Omboué demandera que les résultats électoraux de la dernière présidentielle soient enfin déclarés officiellement après le recomptage des votes de la seule province du Haut-Ogooué avec confrontation des procès-verbaux, et la reprise des élections dans les 21 bureaux de vote annulés de la province de l’Estuaire par décision inique de la Cour constitutionnelle. Cet exercice et cette reprise qui n’avaient pas été réalisés par la Cour constitutionnelle présidée par la très partiale Mborantsuo, en violation flagrante des dispositions électorales de notre pays. Dans le cas heureux où le président de la République par intérim accède à la légitime requête de Jean Ping et fait appliquer scrupuleusement la règle de droit, les Gabonais à l’issue du recomptage des voix dans la province altogovéenne et la reprise des élections dans les 21 bureaux de vote susmentionnés, auront la confirmation officielle de la victoire du candidat consensuel, et la vérité triomphera des urnes pour la première fois dans l’histoire du Gabon. Jean Ping, par la même Cour constitutionnelle, sera déclaré officiellement vainqueur de la présidentielle d’août 2016 et investi dans ses fonctions de président de la République gabonaise. En respectant la Loi fondamentale et le Code électoral de notre pays, Mme Mboussou née Milébou Aubusson évitera au Gabon (1) une élection présidentielle coûteuse qui pourrait encore entraîner (2) sa cohorte d’évènements tragiques pour les populations gabonaises.

Mme Mboussou née Milébou Aubusson, Présidente de la Chambre Haute, et dont l’institution assure l’intérim de la Chambre Basse - autre incongruité constitutionnelle signée de Mborantsuo - que l’Histoire a placé, bien malgré elle, à la croisée des chemins, sera-t-elle à la hauteur de son rôle institutionnel et des enjeux historiques de notre pays ? Fera-t-elle œuvre de citoyenneté respectueuse de la Constitution et des lois de la République?

L’histoire l’écrira.

 

Fait à Koula-Moutou, le 29 décembre 2018

Par Ngomo Privat./-

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Commentaires
N
Toutes théories de restauration de la légitimité incluant une pression pacifique du peuple gabonais sont vouées à l'échec.
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N
Toutes théories de restauration de la souveraineté incluant une pression pacifique du peuple gabonais sont vouées à l'échec.
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P
Bien documenté....le propos est Sage et Respectueux de la Loi Fondamentale Gabonaise ...
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