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La nouvelle Afrique centrale selon NGOMO Privat.
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10 janvier 2021

LE TRIUMVIRAT GABONAIS DE JEAN-YVES LEDRIAN (RENOMME JEAN-IVRE LE TRUAND)

Lors de l’Opération Lumumba, exécutée le 12 juillet 2019 et  qui m’a valu 313 jours d’incarcération arbitraire et injuste, je disais exactement ceci devant le fronton de l’ambassade de France : «  Pourquoi la France officielle et des réseaux préfère-t-elle procéder à un scénario de confiscation et de succession du pouvoir au Gabon afin de mettre le moment venu un homme à sa solde au sommet de l’Etat, comme ce fut le cas en 1967 et en 2009 ? »

Eh bien ! Nous y sommes !

La France officielle et des réseaux, aura mis près de deux ans pour nous concocter un scénario inédit du Triumvirat afin de préparer l’homme à sa solde qu’elle entend mettre à la tête de l’Etat gabonais d’ici août 2023. Nous le disons depuis maintenant un an et souhaitons que le peuple gabonais en soit parfaitement conscient. Le gouvernement gabonais est une simple marionnette dont la France officielle et des réseaux, via la Françafrique, actionne les différentes ficelles. Les accords secrets coloniaux dits de coopération que le Général Charles de Gaulle a fait signer à tous ses gouverneurs nègres avant de leur faire proclamer « l’indépendance « de leurs pays dont ils devenaient les présidents de la République, sont la matrice de référence qui organisent la vie nationale de toutes les anciennes colonies françaises d’Afrique.

La présence militaire française au Gabon est à la fois un outil de dissuasion mais également de protection des immenses intérêts économiques et financiers français dans notre pays. L’usage du franc CFA au Gabon permet à la France gaulliste de contrôler, à son avantage, l’économie et la finance des pays de son pré-carré. L’aide publique au développement (APD) assurée par l’Agence Française de Développement (AFD) est une arnaque financière savamment orchestrée pour (1) endetter notre pays afin qu’il soit toujours ce mendiant dépendant (pourtant très riche) dont le monde se moque, (2) enrichir les entreprises ou multinationales françaises qui contracteront tous les marchés d’Etat et (3) corrompre l’élite gabonaise françafricaine qui se maintiendra aux commandes de l’Etat tant qu’elle fera allégeance à la France officielle et des réseaux en paupérisant et en oppressant son peuple. Quant à la démocratie et l’Etat de droit qui seraient promus au Gabon par la France, patrie des droits de l’Homme, tout cela n’est que leurre et duplicité désormais démasqués. Comprenez bien que pour poursuivre l’exploitation odieuse de nos incommensurables ressources comme du temps de la colonisation, la France officielle et des réseaux a besoin de valets serviles, de parfaits laquais corrompus qui ne peuvent qu’entretenir des dictatures pour demeurer à la tête de l’Etat et exécuter les ordres iniques pour le peuple du maître colonial qui ne peut plus agir directement et ouvertement comme jadis. De réelles démocraties africaines dans l’espace francophone, où des gouvernements élus légitimement rendraient des comptes aux peuples qui les a mandatés, ne sont nullement envisagées par le maître néocolonial car elles remettraient ipso facto en cause tous ces outils françafricains d’asservissement qui génèrent la pauvreté et la misère des populations gabonaises mais garantissent à la France officielle et des réseaux de substantiels profits, son standing de vie élevé et son statut de grande puissance ayant un siège au Conseil de sécurité de l’ONU. Pour qu’elle soit grande comme la Russie ou les Etats-Unis d’Amérique, la France doit se hisser sur un piédestal. Et ce piédestal est l’Afrique francophone et les DOM-TOM.

Comprendre ce qui vient d’être dit, revient inéluctablement à saisir que rien d’important et de fondamental qui touche à la vie de la nation gabonaise ne peut sembler indifférent à la France. Bien au contraire ! Depuis le coup d’Etat de février 1964, de l’établissement des monopartismes dictatoriaux à la fin des années 1960 et les pseudo-démocraties déguisées en « démoncratures » dès le début de la décennie 1990 jusqu’aujourd’hui, la France officielle et des réseaux s’emploie à garder l’initiative et le contrôle du jeu politique pour toujours avoir la main sur le Gabon et ses inépuisables ressources. La France du général De Gaulle a été à la manœuvre pour (1) la succession de Léon Mba Minko, à la mort de ce dernier qui fut dissimulée au peuple gabonais jusqu’à ce qu’un plan imparable fut concocté et mis en œuvre après la révision constitutionnelle, mais également au décès d’Omar Bongo Ondimba pour assurer (2) la succession dynastique d’Ali Bongo Ondimba où là, la constitution n’a nullement été modifiée car tout était fin prêt pour introduire l’impatient héritier adoubé dans la réalité de son irrépressible ambition en août 2009. A présent, la même France officielle et des réseaux, qui n’en a pas fini avec nos richesses forestières, halieutiques et minières, 60 ans après, entend mettre un homme-lige de son choix au sommet de l’Etat Gabonais.

Et comment compte-t-elle procéder, me demanderez-vous ?

Mais pour que l’explication soit claire à votre entendement, rappelons d’abord brièvement le contexte historique qui prévaut actuellement et entoure la prochaine déclaration de la vacance du pouvoir et l’érection du fameux Triumvirat.

Le massacre au QG de Jean Ping.  La France de François Hollande, nous ne le saurons que bien plus tard, a donné son accord pour qu’Ali Bongo s’impose à la tête de l’Etat en massacrant les Gabonais dès le 31 août 2016. Deux indices importants attestent cette allégation : (1) la présence d’instructeurs militaires français, dont les identités sont à présent connues, dans le commando qui a pris d’assaut l’immeuble du QG de Jean Ping et (2) la passivité complice de la base militaire française qui ne se trouvait qu’à un jet de pierre du théâtre des opérations. Comme en Côte d’Ivoire où Alassane Ouattara s’est imposé en faisant tuer une centaine d’Ivoiriens en octobre – novembre 2020, la France d’Emmanuel Macron a approuvé cette barbarie pour garantir ses intérêts dans cet Etat-fleuron de la FrançAfrique. Que les Africains le comprennent une bonne fois pour toutes, leurs vies n’ont pas plus de valeur aux yeux de l’élite politique française dirigeante que les immenses ressources dont regorge notre continent.

La reconnaissance tacite mais non officielle de l’imposture d’Ali Bongo Ondimba. Ne pouvant pas reconnaître officiellement en le félicitant un régime qui s’est imposé dans le sang et les larmes, la France officielle et des réseaux, qui tient hypocritement à son image de nation européenne soucieuse des droits de l’Homme, va néanmoins montrer des signes de reconnaissance en saluant le dictateur gabonais lors de sommets internationaux, en permettant que l’AFD prête de l’argent à un régime aux abois pour assumer ses charges régaliennes et en recommandant, sous cape, l’appel au dialogue (comme en 1994), la composition d’un gouvernement élargi aux personnalités de l’opposition et, cerise sur le gâteau, la participation aux élections générales pour, d’une part affaiblir le véritable vainqueur de la dernière élection présidentielle d’août 2016, et d’autre part légitimer, par le peuple allant à ces consultations électorales, la forfaiture d’Ali Bongo Ondimba. Disons le ici pour que les Gabonais le sachent ; ceux qui sont allés aux élections générales, malgré la franche opposition du leader de la Coalition pour la Nouvelle République (CNR) qui détenait la souveraineté du peuple, se sont rangés derrière la position de la France officielle et des réseaux qui, refusant d’appliquer les résolutions du parlement européen qui se trouvaient aux antipodes de sa stratégie cachée, a décidé de conforter le régime de l’imposture à travers l’organisation des élections générales de septembre 2018. Un constat s’impose très clairement : l’élite politique de l’opposition modérée dite « collaborationniste » , qui a quitté les rangs de la souveraineté populaire incarnée par Jean Ping, a choisi le camp françafricain qui s’aligne toujours sur les desiderata de la France officielle et des réseaux en participant à des échéances électorales où elle n’a rien obtenu et a été le dindon de la farce au grand dam du peuple gabonais qui a tristement vu ses espoirs d’alternance s’évanouir une fois encore.

La mise à l’écart du vrai vainqueur de l’élection présidentielle d’août 2016. Pendant qu’elle conforte secrètement l’imposture d’un régime brutal et sanglant, la France officielle et des réseaux s’emploie à affaiblir et à réduire à néant Jean Ping qui, retranché dans sa résidence « de la piscine », continue pourtant de revendiquer sa victoire. Est-il entendu par la communauté internationale, particulièrement la France ? Point du tout, car cette dernière a pris acte du rapport de force qui s’est établi en faveur des assassins et ferme les yeux sur le déni d’Etat de droit et le refus de démocratie, elle qui prétend en être pourtant la promotrice sur le plan mondial. Que les Gabonais apprécient la duplicité et le cynisme d’une communauté dite internationale qui ne regardera toujours qu’à ses intérêts économiques et financiers. Jean Ping est-il écouté par le peuple gabonais qui l’a élu ? De moins en moins car ce dernier (le peuple) voulait un général de guerre pour le conduire à la victoire finale quel que soit le prix humain à payer. Au lieu de cela, il a eu droit à un diplomate patient dont la finesse dans les contorsions des négociations n’est plus à démontrer. Mais cette subtile finesse diplomatique frise désormais la naïveté quand chaque jour qui nous rapproche de la fin du mandat usurpé éloigne l’éventualité devenue hypothétique d’une investiture de Jean Ping et affiche le triomphe d’une imposture sur la vérité des urnes. A la question précise, claire et franche que je lui ai posée, le 20 novembre 2020, et relative aux négociations diplomatiques qu’il mènerait avec la France officielle et des réseaux pendant 4 ans, le président élu de la République n’y a point du tout répondu au cours des deux interventions qu’il eut le 24 et le 31 décembre 2020. Pour les Gabonais avertis cette non-réponse sonne claire : si elles ont eu lieu, ces négociations se sont soldées par un échec, et la France officielle et des réseaux, malgré toutes les garanties assurées par Jean Ping pour protéger ses immenses intérêts économiques et financiers au Gabon, préfère un potentat qui lui rendra compte car lui étant à jamais redevable, plutôt qu’un démocrate élu légitimement et qui lui, sera tenu de venir se justifier devant le peuple souverain qui l’a choisi. Le président Faustin-Archange Touadera qui s’est fait réélire à la tête de la Centrafrique en décembre 2020, au nez et à la barbe de la France officielle et des réseaux qui a essayé de le déstabiliser avec sa marionnette François Bozizé, inaugure certainement une ère nouvelle pour l’Afrique centrale avec un chef d’Etat légitime qui rendra des comptes au peuple mandataire plutôt qu’à la France manipulatrice. 

Le contexte historique ayant été concisément restitué, regardons à présent de près comment la France officielle et des réseaux entend perpétrer un scénario de confiscation et de succession de pouvoir à la tête de notre pays, le Gabon.

Mort ou incapacité d’Ali Bongo Ondimba. Pour nombre de Gabonais, Ali Bongo Ondimba, miraculé d’un AVC hémorragique, ne serait plus en mesure d’exercer le pouvoir depuis le 24 octobre 2018. Pour d’autres, il est tout simplement décédé à Riyad ou Londres en fin octobre 2018, et une usurpation sophistiquée de son identité par un sosie qui ne trône plus que dans l’espace virtuel est savamment organisée par son entourage le plus proche, et au parfum, avec la complicité de Jean-Yves Le Drian (renommé Jean-Ivre Le Truand). La France officielle et des réseaux, surprise par la sortie définitive de route de son poulain, n’a malheureusement pas comme en 2009, un successeur tout désigné capable de remplacer Ali Bongo au pied levé et de garantir ses importants intérêts à la tête de l’Etat gabonais. Elle n’a pas d’autre choix que de gagner du temps afin d’élaborer une stratégie qui permettra au système Bongo-PDG, avec qui elle a partie étroitement liée, de conserver le pouvoir. La France de Macron a besoin de Marie-Madeleine Mborantsuo devenue la véritable clé de voute des institutions gabonaises par sa longévité extraordinaire à la tête d’une Cour constitutionnelle qui a toujours cautionné la forfaiture depuis son érection post-conférence nationale. MMM comme on la désigne de manière acronyme est sollicitée pour changer une disposition constitutionnelle qui s’était pourtant montrée robuste et valide lors de la vacance du pouvoir constatée en juin 2009. La notion « d’indisponibilité temporaire » introduite dans cette disposition est l’artifice juridique pour gagner du temps en faisant croire aux Gabonais qu’Ali Bongo se remettra de son accident de santé et reprendra bientôt les rênes du pays. Mais c’est aussi une manœuvre pour empêcher le constat d’une vacance du pouvoir qui aurait été annoncée dans un climat socio-politique extrêmement tendu avec le massacre perpétré le 31 août 2016 et la revendication persistante du véritable vainqueur de la dernière élection présidentielle. Comment aller à de nouvelles élections présidentielles anticipées dans une atmosphère aussi délétère et risquée ?

Hormis le temps à gagner pour réfléchir à un scénario pertinent et efficace de conservation du pouvoir, la France officielle et des réseaux a besoin de Sylvia Bongo Ondimba pour garder secret le décès ou l’inaptitude irrémédiable du dictateur terrassé.  Cette dernière jouera parfaitement son rôle en entourant d’une haie de protection opaque son couple, évitant que les proches d’Ali Bongo Ondimba ne découvrent le pot aux roses et le divulguent, et cantonnant désormais son « époux » au strict rôle officiel présidentiel avec des sorties physiques douteuses quand elles ne sont pas remplacées par des apparitions virtuelles tout aussi troubles. Combien de temps ce jeu de cache-cache pourrait-il durer avant que la vérité n’éclate au grand jour, tel un éclair dans le ciel bleu azur gabonais, aurait demandé la France marionnettiste ? Deux ans aurait répondu MMM, après il sera très difficile de poursuivre une tartufferie qui risquerait d’être démontée.

Eh bien (2018-2020), deux ans se sont bien écoulés, et nous y sommes ! Le scénario concocté est désormais prêt à être déballé devant des Gabonais que l’on imagine fatalistes, peureux et impuissants. Mais la vie d’une nation réserve souvent bien des surprises. Qu’on se le tienne pour dit.

Le choix du Triumvirat. Depuis la disparition d’Ali Bongo Ondimba, les factions, qui se regardaient en chiens de faïence et se détestaient cordialement, bien que toutes rassemblées – de façade – sous la férule du dictateur-imposteur, ont sorti dangereusement la hache de guerre. Chacune militant farouchement pour conserver sa part de pouvoir et préserver ainsi ses acquis indus. La France officielle et des réseaux, grand maître d’orchestre, ne peut faire fi de ces rivalités intestines qui peuvent détruire de l’intérieur un système sur lequel elle s’appuie pour tenir le Gabon depuis plus d’un demi-siècle. Il lui faut donc rassurer chaque camp et suggérer une solution consensuelle qui arrange tous les protagonistes. Il lui faut aussi dégager au sein d’une faction la personnalité sur laquelle toutes les parties en rivalité s’accorderont pour aller unies aux prochaines présidentielles d’août 2023. Une faction sera représentée au Triumvirat et défendra les intérêts des caciques Bongo-PDGistes qui sont devenus la seule tendance persistante après la disparition des autres courants comme (1) la légion étrangère conduite en son temps par Maixent Nkani Accrombessi, (2) Héritage et Modernité (H&M) depuis sorti du PDG pour s’ériger en parti Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) et en proie désormais aux convulsions traditionnelles de déchirement entre la partie gouvernementale (RHM de Michel Menga m’Essone) et la partie opposante « collaborationniste » (Rassemblement pour la Patrie et la Modernité [RPM] d’Alexandre-Hugues Barro-Chambrier), (3) le Mogabo (Mouvement gabonais pour Ali Bongo Ondimba) devenu l’ombre de lui-même avec l’effacement de son mentor et enfin (4) l’AJEV, ou l’Association des Jeunes Emergents Volontaires, décapitée par les bons soins de Nourredine Bongo-Valentin et sa mère qui voyaient en Brice Fargeon alias Laccruche-Alihanga, un sérieux rival voulant devenir calife à la place du calife. Trois grandes factions rivales doivent absolument se réconcilier sous l’égide de la France officielle et des réseaux pour s’assurer une ultime chance de conserver un pouvoir devenu branlant en août 2023 : la première, nous venons de le voir est celle des caciques Bongo-Pdgistes, la deuxième est celle des Emergents (rénovés proches d’Ali Bongo Ondimba) et la troisième est celle de la famille biologique d’Ali.  Le Triumvirat sera donc composé de trois figures dont chacune représentera une de ces factions. (1) Le président de l’Assemblée nationale, Faustin Boukoubi, a toutes les chances d’appartenir à ce cénacle. Il représentera, au nom de l’ethnie Nzébi alliée à l’ethnie Téké dans la conservation et la gestion du pouvoir Bongo-PDG, les intérêts de la faction caciques Bongo-PDGistes. (2) Le président du Sénat élu ou désigné, sera en fait nommé tel que le prévoit désormais la constitution révisée par le parlement bi-caméral et promulguée par la présidence de la République. Il est fort à parier que cette personnalité politique sera issue de l’ethnie Ekang et provenant de l’Estuaire ou du Woleu-Ntem. Le retraité désormais françafricain Paul Mba Abessole pour l’Estuaire ou le technocrate proche du MEDEF et ancien premier ministre, Raymond Ndong Sima du Woleu-Ntem, sont des profils très intéressants pour la France officielle et des réseaux. Tous deux ont déjà été candidats à une élection présidentielle et ne manifestent aucune hostilité vis-à-vis du maître néo-colonial. (3) Et enfin, le ministre de la Défense nationale sera le « Téké » Nourredine Bongo Valentin qui aura sous sa férule l’armée gabonaise devant l’aider par la force à s’emparer du pouvoir lors de la prochaine élection présidentielle, comme l’a fait son père adoptif en 2009 et 2016, mais qui devra d’abord apprendre les méandres de la politique gabonaise en se formant au sein du Triumvirat. En 2023, le jeune loup aura 30 ans et sera mûr pour succéder à son disparu de père. La première ministre actuelle, Rose-Christiane Ossouka Raponda, simple factotum, sera reconduite à son poste pour valoriser le concept genre de la « décennie de la femme », mais surtout pour contenter l’ethnie Ngwémyènè, honorée de voir un des siens occuper pour la première fois cette « prestigieuse » fonction. Un nouveau vice-président, certainement issu de l’ethnie Punu, sera nommé à un poste devenu vacant depuis le départ de Pierre-Claver Maganga Moussavou. Il importe pour la France officielle et des réseaux, qui a conçu et fait appliquer la géopolitique au Gabon, que les masses sociologiques ethniques majoritaires, de même que les ethnies minoritaires désormais politisées se retrouvent toutes ensemble dans ce scénario de confiscation et de succession au pouvoir qui doit mener Nourredine Bongo Valentin, le choix de Jean-Yves Le Drian, à la tête du Gabon lors de la prochaine mascarade d’élection présidentielle en août 2023.  En effet, si des visages Ekang, Punu, Nzébi incarnent le pouvoir diversifié, alors leurs populations respectives s’y retrouveront et pourront soutenir leur action politique durant l’intérim. Quant aux ethnies minoritaires mais politisées que sont les Ngwémyènè et les Téké, elles seront rassurées de ne pas être écartées de la mangeoire grâce à la présence des figures politiques de leur sérail aux affaires du pays. Dans un vieux schéma éculé géopolitique qui montre le manque d’imagination de la France officielle et des réseaux, il apparaît visiblement que cette dernière croit encore à la magie d’une recette qui a fait sa bonne fortune jadis. Mais la jeunesse gabonaise mixte et mixée qui constitue plus de 60% de la population et écume les réseaux sociaux sera-t-elle sensible à ces stratégies géopolitiques d’arrière-garde ? L’histoire proche à venir nous le dira.

Le calendrier de l’intérim. Parler de l’intérim suppose que l’annonce de la vacance du pouvoir est imminente au Gabon. Je l’avais exigée dès le 02 décembre 2018 (Lettre ouverte à Jean Ping, président élu de la République gabonaise : http://ngomoprivat.afrikblog.com/archives/2018/12/02/36910852.html ), puis le 08 février 2019 dans une vidéo circulant dans les réseaux sociaux (https://www.youtube.com/watch?v=T810bktBjb0 ) et enfin lors de l’Opération Lumumba, le 12 juillet 2019 (https://www.youtube.com/watch?v=Bz4k9lUBazs ). Mais la France officielle et des réseaux ne pouvait pas écouter une voix qui la prenait de court d’autant que, surprise par cet aléa qui estompait définitivement Ali Bongo, son homme de main, elle n’avait pas encore élaboré son machiavélique scénario  du Triumvirat. Après l’adoption honteuse de la révision de la constitution par des députés et sénateurs qui ont été achetés pour la voter au cours du mois de décembre 2020, celui de janvier 2021, verra la promulgation de la loi par la présidence de la République. Puis interviendront les élections sénatoriales (le 30 janvier et 06 février 2021). Le nouveau gouvernement quant à lui sera constitué au cours du mois de février 2021 après surtout la désignation du nouveau président du Sénat. Sans surprise, la première ministre Rose-Christiane Ossouka Raponda sera reconduite et l’actuel ministre de la Défense nationale Michael Moussa remercié. La nomination la plus importante et attendue de ce gouvernement de l’intérim sera celle de Nourredine Bongo Valentin au poste de ministre de la Défense nationale. Et dans une moindre importance, celle du vice-président. La task-force politique étant mise en place, la Cour constitutionnelle pourra jouer sa partition en constatant la vacance du pouvoir et en faisant prêter serment aux membres du Triumvirat.

En mars 2021, le Gabon entrera dans sa phase d’intérim jusqu'à la prochaine forfaiture d'août 2023 par la seule volonté de la France officielle et des réseaux, marionnettiste qui actionne dans l’ombre les pions gabonais corrompus qui répondront un jour de leur trahison devant le peuple.

Et ce temps de la vérité osirienne n’est plus loin.

Fait à Libreville, le 10 janvier 2021

Par Ngomo Privat./-  

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Commentaires
S
Triste réalité. <br /> <br /> Le peuple Gabonais humilié et spolié. Il est néanmoins clair que les Princes ne resteront pas éternellement des esclaves, un jour ils retrouveront leur dignité. <br /> <br /> Le Gabon est sous occupation française comme la France l'a été sous le régime Nazi, le jour arrive et il est très proche où les chaînes seront brisées avec force et courage.
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