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La nouvelle Afrique centrale selon NGOMO Privat.
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9 juin 2019

LA FRANCE N’EST PAS INVINCIBLE, COMBATTONS-LA, NOUS VAINCRONS !

ou

LA SERIE POLITIQUE DE CONSCIENTISATION
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Troisième thématique : vaincre la FrançAfrique. Comment abattre les 5 piliers identifiés?

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AfricaMustUnite

En stratégie militaire, avant de combattre un ennemi, il faut d’abord bien le connaitre afin de cerner ses points forts et ses faiblesses. Et sur le théâtre d’opérations, il importe d’identifier de manière très précise ses positions, son dispositif ou arsenal militaire et son contingent de soldats. Cette étude minutieuse préalable participe de la victoire quand le combat est mené.

La France est un pays ami, mais la FrançAfrique est un ennemi mortel qu’il nous faut absolument abattre pour accéder à la réelle souveraineté nationale. Ce monstre gaulois, créé par Charles De Gaulle, a précisément été mis sur pied pour empêcher aux nations africaines de l’empire colonial français d’être souveraines et de jouir en toute indépendance des immenses richesses naturelles de leurs pays exploitées, hier sous la colonisation, et encore aujourd’hui sous l’ère françafricaine du néo-colonialisme. L’élite française gaullienne, qui a créé ce système inique, et celle qui s’en réclame aujourd’hui, ne mettront jamais à bas l’ogre gaullo-foccartien à qui la France doit sa position de 6ème puissance mondiale.

C’est une hérésie de le penser, c’est d’une naïveté incroyable de le croire.

Il appartient dorénavant à ceux qui en sont les victimes opprimées de se lever avec courage et détermination et d’abattre la FrançAfrique en détruisant tous ses 5 piliers clairement identifiés dans la publication précédente portant sur la deuxième thématique dont le titre est « quels sont les piliers de la FrançAfrique ? »

CONDITIONS HISTORIQUES FAVORABLES

Avant de lancer l’assaut, le général stratège prend en considération les conditions enveloppant l’univers du combat. Si elles sont favorables à sa stratégie, alors il lance le mot d’ordre. Avant de partir à l’assaut de la FrançAfrique, observons préalablement les conditions « de pression et de température » et notons si elles sont de bonne fortune.

La situation socio-politique en France. La crise multidimensionnelle et profonde des gilets jaunes – qu’aucun sondage n’avait vu venir – s’enracine en France depuis la mi-novembre 2018 où les premiers rassemblements ont commencé. Qui sont donc les gilets jaunes (GJ) ? Ce sont les français issus des couches sociales défavorisées et de la classe moyenne qui n’arrivent plus à arrondir leur fin de mois. Outre les chômeurs et les sans domicile fixe (SDF), on compte les salariés dont les revenus sont écrasés par la pression fiscale et la cherté de la vie. L’augmentation progressive des taxes et impôts, de même que la faible évolution des salaires sont les facteurs importants qui rendent la vie du citoyen français si difficile dans un pays prétendu 6ème puissance mondiale.

Hormis cette dimension sociale criarde, il y a la question politique au centre de cette crise surprenante. En effet, pendant plus de 30 ans, les Français, surtout les jeunes, ont refusé de s’intéresser à la question politique considérant que tous les acteurs de cette sphère étaient « pourris » au regard des scandales qui secouent régulièrement le microcosme politique et du cynisme des politiciens qui n’ont aucun égard pour les populations qui les ont pourtant mandatés. Avec la crise des GJ, on assiste pour la première fois en France à une volonté forte et souveraine du peuple de se réapproprier l’espace politique, de l’investir en affirmant qu’il est bien le mandant souverain qui délègue ses pouvoirs aux mandataires qui sont ses élus. Ce réveil tardif du peuple est assez brutal car la classe politique, groggy, ne l’attendait nullement sur ce créneau après l’élection présidentielle qui a vu le triomphe d’un jeune premier rajeunissant pourtant la classe politique française. Mais une communication politique excessive et d’énormes bourdes langagières du jeune président Emmanuel Macron ont suffi de convaincre les « gueux » qu’il fallait qu’ils se fassent respecter par ce « jeunot ».

En plus de la crise sociale, il y a la crise politique se traduisant par une défiance de plus en plus prononcée à l’endroit des partis classiques (de droite, de gauche et même du centre) qui ont amèrement déçu le peuple. Ce dernier entend à présent se tourner vers d’autres organisations politiques qui n’ont jamais été aux affaires. Le parti d’extrême droite de Jean Marie Le Pen, rebaptisé Rassemblement national (RN) et présentant une nouvelle dorure plus acceptable, est dirigé par la fille du mentor, Marine Le Pen. Et cette dernière est en passe de réussir son pari car, après avoir évincé son père et quelques hiérarques aux accents repoussants, elle a opéré une inflexion politique stratégique du RN permettant ainsi de le dédiaboliser et de le rendre très fréquentable pour lui assurer bientôt une entrée « royale » à l’Elysée. Un parti nationaliste anciennement qualifié de fasciste est aux portes du pouvoir français, et les dernières élections européennes de mai 2019 en fait dorénavant la première force politique de France susceptible de la diriger dans un court terme.

Cette éventualité qui semblait impossible à l’époque révolue du « menhir » mis sur la touche, est aujourd’hui une probabilité certaine qui s’impose de plus en plus dans l’imaginaire national français. Un parti d’extrême droite ayant la majorité au sein du peuple français et gouvernant la France traduira clairement et sans équivoque que cette dernière a été déstabilisée, ébranlée dans ses fondements gaulliens. Comment Charles de Gaulle, qui a combattu sans relâche la France pétainiste sous l’empire fasciste du IIIème Reich allemand, apprécierait-il, outre-tombe, qu’une formation politique héritière des courants nationalistes et fascistes se « vautre » ainsi dans les institutions qu’il a conçues et mises en œuvre ? Répondre à cette question c’est reconnaître que la France, en son sein, est fragilisée socialement et politiquement. Cette fragilité évidente doit être exploitée par la résistance africaine en général, et gabonaise en particulier.

La crise européenne. Le couple franco-allemand est au cœur de la construction européenne, il en est même le moteur. Mais voilà que si le projet européen est en panne et ne séduit plus, la France et l’Allemagne sont naturellement mises à l’index par les autres pays et cela se révèle par la poussée des mouvements ou partis politiques d’extrême droite dans près de 25 nations européennes. A l’Allemagne, on reproche la rigueur budgétaire imposée aux Etats de l’Union européenne qui ne doivent pas laisser filer les déficits (sociaux). L’euro, monnaie forte adossée au Mark allemand disparu, ne satisfait pas toutes les politiques économiques des 28 pays de l’UE. Les partis d’extrême droite européens souhaitent de plus en plus une sortie de leur pays de l’euro.

Quant à la France, elle est montrée du doigt et critiquée sur sa politique extérieure et militaire, mais également sur sa politique africaine. La politique militaire belliqueuse et guerrière génère des vagues déferlantes d’immigration qui sont un véritable pain béni pour les formations fascisantes ou néo-nazies d’Europe qui n’hésitent plus à exiger le rétablissement des frontières nationales. Les pays arabes qui sont souvent les cibles de prédilection des attaques militaires de l’OTAN, ont en leur sein des structures nationalistes qui ripostent à travers des actes violents tenus pour terroristes. Les peuples européens meurtris font alors les frais de ces actes de vengeance, bien que ce soit l’élite dirigeante française, sans les consulter, qui a décidé « souverainement » par la seule voix élyséenne de procéder à des bombardements ou d’envoyer des troupes au sol. Quand l’Italie, dirigée actuellement par des partis d’extrême gauche et droite, donne de la voix pour « recadrer » la France belliqueuse et prédatrice, elle est fort bien entendue par les autres partis d’extrême droite qui ont le vent en poupe au regard des résultats des dernières élections européennes de mai 2019.

Bientôt toute l’Europe des 28  se penchera sur la politique africaine et militaro-extérieure de la France car il apparaît de plus en plus qu’elle n’est pas étrangère aux vagues déferlantes d’immigration clandestine ou non en Europe. Et très vite un dilemme s’imposera à elle : (1) laisser la France continuer à mener cette politique décriée et voir la poussée nationaliste grandir inexorablement en Europe et prendre le pouvoir d’Etat comme en Italie, Hongrie et Autriche dans un moyen terme, ou (2) amener fermement l’empire colonial français à revoir fondamentalement sa politique africaine et militaro-extérieure. Il est, au demeurant, inacceptable que la France serait la seule à bénéficier d’une politique « détestable » quand le reste de l’Europe devrait récolter les pires et funestes conséquences. Une France esseulée auprès de ses partenaires européens est incontestablement fragile. Cette fragilité évidente doit être exploitée par la résistance africaine en général, et gabonaise en particulier.

La situation politique en Afrique francophone. Nous venons clairement de le voir, la situation de crise profonde européenne, où la France et l’Allemagne - couple franco-allemand de la construction européenne - sont pris à partie par les mouvements nationalistes d’extrême droite ou de gauche qui sont le fidèle relais de l’état d’une opinion européenne désabusée et déçue, fragilise grandement le coq gaulois. Et la situation de crise sociale inédite portée dans le sein même de la France depuis la mi-novembre 2018, la fragilise encore plus. Sur un plan extérieur, les conditions sont donc favorables pour porter l’assaut et pourfendre la FrançAfrique d’un empire colonial français de plus en plus affaibli.

Sur un plan intérieur, en Afrique francophone précisément, les conditions semblent tout aussi favorables actuellement car plusieurs problématiques autrefois taboues ou soigneusement évitées sont dorénavant dévoilées et mises à nu. La question du Franc CFA interpelle toute la classe politique africaine francophone, les experts, les jeunes et même les populations africaines qui sont tous concernés par cette monnaie d’échange utilisée dans toutes les transactions financières. Cet important débat ne pourra plus jamais être occulté comme il l’a été pendant plusieurs décennies depuis sa création. Le mérite en revient en partie au panafricaniste Kemi Seba, et c’est tout en son honneur.

La conquête d’une souveraineté nationale réelle des peuples d’Afrique francophone qui ne veulent plus d’une indépendance factice, de façade est « en marche » et irréversible. Au CamerounMaurice Kamto finira par prendre le pouvoir, ou au Gabon quand Jean Ping prêtera serment pour conduire les destinées du peuple gabonais qui l’a élu lors du scrutin du 27 août 2016. Si des changements historiques interviennent à court et moyen termes au sommet de ces deux Etats, en ébullition populaire et souverainiste depuis leurs dernières élections présidentielles, alors le Congo-Brazzaville, le Tchad et dans une moindre mesure la Guinée Equatoriale prendront le même pli inéluctablement. Et ce sera une véritable « révolution » démocratique car, pour la première fois de son histoire contemporaine, en Afrique centrale, un candidat élu légitimement présidera au destin de la nation qui l’a choisi et à qui il rendra des comptes. Pour l’heure, les « préfets français » qui tiennent lieu de président d’Etat d’Afrique francophone rendent des comptes exclusivement à leur maître colonial, l’empire français. Cette heure de la fin de l’empire colonial françafricain est proche, elle a sonné. Mais pour cela, il nous faut agir ! Comment agir, combattre et vaincre la FrançAfrique ?

 

LES ARMES DU COMBAT

Courage et union des forces. Quand il administrait les colonies en grands espaces AEF et AOF, l’empire français était parfaitement conscient des avantages qu’il tirait d’une gouvernance centralisée par un gouverneur sur l’ensemble des territoires français d’Afrique. Mais quand sonna l’heure « d’octroyer » les indépendances aux colonies, Charles De Gaulle s’est bien gardé de le faire en conservant ces grands espaces qui seraient devenus deux grands états indépendants sous la férule de deux chefs d’Etat qui auraient naturellement été très puissants et difficiles à manipuler ou à évincer. L’idée vint alors de balkaniser l’AEF et l’AOF en micro-états « indépendants » contre le courant panafricaniste porté par les leaders anglophones comme Kwame NkrumahNnamdi AzikiweJomo Kenyatta et Henry Sylvester-Williams afin de diviser les grandes régions coloniales pour pouvoir mieux y régner après les pseudo-indépendances. Barthélemy Boganda du CentrAfrique paiera de sa vie pour s’être opposé à cette balkanisation en défendant une vision des Etats-Unis d’Afrique Latine qui engloberait d’abord tous les territoires indépendants de l’AEF, puis les autres colonies sous domination des nations latines (Espagne et Portugal) qui accèderaient progressivement à l’auto-détermination.

Acquérir en début de ce millénaire la véritable souveraineté nationale exige aux peuples d’Afrique francophone «d’abattre purement et simplement» eux-mêmes la FrançAfrique, de démolir chacun des piliers présentés dans la publication de la thématique précédente. Or cette action ardue ne peut être accomplie par un seul état africain francophone. Lutter pour la souveraineté nationale dans le seul cadre défini par des frontières artificielles est illusoire et improductif à long terme. Il faut une stratégie panafricaine qui trouve son socle, son moteur psychologique dans la prise de conscience des générations africaines interconnectées que la France officielle et sa FrançAfrique sont des ennemis de la souveraineté nationale, de la démocratie et du progrès des nations africaines. Les diasporas togolaise, camerounaise, congolaise et gabonaise devraient s’unir à présent et avoir des actions coordonnées sur la terre de France et même d’Europe en recherchant des alliés objectifs européens comme les Italiens, les Allemands, les Grecs ou les Belges pour en finir avec cet anachronisme françafricain car leurs nations sont confrontées actuellement à la même problématique d’auto-détermination face à l’ogre gaulois.

En plus de revendiquer que des candidats élus légitimement dans leurs pays soient officiellement investis pour exercer la charge suprême présidentielle, les diasporas sus-citées doivent s’employer à créer des lobbies ou s’attirer la sympathie de ceux déjà existants en demandant à la France de justifier la présence des bases et opérations militaires sur le sol africain, d’être transparente auprès des autres Européens sur la gestion du compte d’opérations du trésor français quant à la convertibilité du Franc CFA avec l’Euro. Si le franc CFA est adossé à l’Euro, pourquoi la banque centrale européenne à Francfort ne se substituerait pas au trésor public français pour recevoir la moitié des devises de tous les pays de la zone franc CFA ? C’est là une question de justice dans le traitement des politiques budgétaires nationales imposées à tous les pays de l’UE. Pourquoi la France serait la seule nation européenne à bénéficier des avantages des devises déposées de moitié dans le compte de gestion du trésor public par les pays de la zone franc CFA ? Cela pouvait se comprendre quand le franc français existait, mais depuis 1999, l’euro est la monnaie commune et la banque centrale européenne est basée en Allemagne.

Ces problématiques fondamentales et essentielles ne peuvent être portées que par des voix africaines auprès des Européens qui ne sauraient naturellement s’autosaisir. Si dans la décennie qui s’ouvre en 2020, les questions de la lutte contre le franc CFA et le démantèlement des bases et opérations militaires deviennent des sujets brûlants dans tout l’espace francophone et soumises aux partenaires européens, alors il faut espérer qu’au plus tard en 2030, l’Afrique francophone accèdera définitivement à la souveraineté nationale des peuples avec la démolition des deux piliers fondamentaux de la FrançAfrique que sont la présence militaire française dissuasive et interventionniste qui blesse la dignité et l’honneur africains et le franc CFA qui confisque aux peuples africains de l’espace francophone leur souveraineté monétaire afin qu’ils ne puissent être les authentiques et réels maîtres de leur destin.

Ces deux piliers fondamentaux mis à bas, il conviendra de s’attaquer judicieusement aux trois autres (Agence Française de Développement, Officines radiotélévisées et Francophonie). Des gouvernements légitimes et compétents se passeront volontiers du soutien subversif et fallacieux de l’AFD. Il leur suffira, à l’exemple du président ghanéen Nana Akufo-Addo, de lutter implacablement contre la corruption et assurer avec efficacité une bonne gouvernance qui permet de se passer des plans ou programmes économiques du Fonds Monétaire International (FMI). L’AFD devenue inutile en Afrique francophone pourrait se reconvertir en Agence Française Sociale pour diminuer le taux de chômage en France et améliorer les conditions de vie des populations françaises de plus en plus précarisées.

La renaissance d’Afrika Number One (ANO) permettra de recentrer les Africains de la zone francophone sur une actualité et des débats kamits conçus pour eux et dans une ligne éditoriale qui sert exclusivement le développement de l’Afrique. La grande mission d’ANO sera d’inverser la tendance actuelle de l’audimat africain en le faisant revenir sur ses propres terres, loin de la propagande impériale française. Quant à la francophonie, elle se résumera à moyen et long termes en une peau de chagrin quand le panafricanisme, réel centre de gravité africain, et les langues africaines seront revalorisés pour éviter leur déperdition respective savamment orchestrée par la France officielle et des réseaux.

Ce combat noble et exaltant est celui d’une vie. Il mérite, pour les générations futures, d’être mené avec passion et obstination. La nouvelle génération montante africaine est prête pour ce combat.

Et elle le gagnera contre la France officielle et ses valets africains !

 

Fait à Bangui, le 09  juin 2019

 

Par Privat Ngomo./-

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COURRIEL : privatt.ngomo@gmail.com

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