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La nouvelle Afrique centrale selon NGOMO Privat.
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3 mars 2015

DÉCLARATION SOLENNELLE DU 28 FÉVRIER 2015

Privat-Ngomo

 

A la suite des tristes évènements du 20 décembre 2014, dont toute la responsabilité incombe à l’Exécutif et au parti au pouvoir, la société civile libre du Gabon, en toutes ses composantes, a créé la Chaîne Nationale de Solidarité du 20 décembre 2014 pour venir en aide aux familles des détenus et aux victimes elles-mêmes.

Rappelons brièvement qu’au cours des échauffourées qui s’ensuivirent lors de l’interdiction du meeting de Rio, ce 20 décembre 2014, il eut près de 6 décès, dont celui de notre compatriote Mboulou Beka, lâchement assassiné par les éléments des forces de l’ordre. La famille du défunt, dont nous saluons ici le courage et la détermination, a porté plainte contre l’Etat gabonais et attend toujours les conclusions de l’enquête pour être édifiée sur la vérité entourant les circonstances du décès de leur enfant. Le corps de Mboulou Beka gît toujours à la morgue des pompes funèbres Gabosep. Les corps des 5 autres personnes assassinées, ce même jour, restent introuvables et leurs familles vivant sous la terreur du régime craignent de se manifester. Plusieurs personnes ont été molestées et grièvement blessées pendant les rafles et les arrestations arbitraires, d’autres pendant les détentions en garde à vue. Nous pensons particulièrement à Mabika ma Kombila, paisible citoyen qui vaquait naturellement à ses occupations domestiques quand il fut arrêté loin du lieu de rassemblement, battu violemment et relâché ensuite. D’autres compatriotes connurent le même sort et finirent, eux, à la prison centrale.

Pourquoi le pouvoir a-t-il usé de violence pour interdire un meeting politique légalement autorisé, alors qu’il suffisait simplement d’accroître ou de renforcer les mesures de sécurité pour garantir le bon déroulement de la manifestation malgré les troubles hypothétiques qui furent annoncés ?

Pourquoi le pouvoir a-t-il abattu Mboulou Beka et les 5 autres personnes qui n’étaient pourtant pas les ennemis de la République ?

Pourquoi le pouvoir a-t-il maltraité et torturé les détenus dans les geôles, allant même jusqu’à sodomiser l’étudiant Ella Engonga Lionel ?

Le peuple gabonais a-t-il donné mandat à ce pouvoir voyou et assassin pour qu’il le moleste, le torture, l’humilie  et enfin le tue ?

Toutes ces questions légitimes que les citoyens du Gabon se posent actuellement méritent des réponses officielles, et pour les obtenir, les 101 détenus, leurs familles et la société civile libre du Gabon, en toutes ses composantes, se sont constitués en Collectif du 20 décembre 2014, ce 28 février 2015.

Devant la violation flagrante des libertés et des droits civils et politiques des citoyens gabonais par l’Exécutif et le parti au pouvoir, le Collectif du 20 décembre 2014, par ma voix, annonce solennellement et publiquement qu’il porte plainte officiellement contre les présumés suivants :

  • Ali Bongo Ondimba, chef de l’Exécutif ;
  • Daniel Ona Ondo, chef du Gouvernement ;
  • Guy-Bertrand Mapangou, ministre de l’Intérieur ;
  • Ernest Mpouho, ministre de la Défense Nationale ;
  • Séraphin Moundounga, ministre de la justice ;
  • Athanase Jules Nzamba Paga, commandant en chef de la Police Nationale;
  • Jean Ekoua, commandant en chef de la Gendarmerie Nationale ;
  • Célestin Embinga, Directeur général de la documentation et de l’immigration (Cedoc).

Une autre plainte pour tortures et sévices corporels sera adressée à l’encontre des personnes suivantes :

  • Lieutenant de police Nguema, de la Fopi ;
  • Capitaine de police Eligui Omer, du Cedoc ou B2 ;
  • Colonel de police Mbanza, de la Fopi ;
  • Commandant de police, Frédéric Bongo Ondimba, de la Police Judiciaire. 

Enfin, une troisième plainte sera formulée contre le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwe, pour abus de pouvoir et détention illégale abusive, car elle maintient toujours en détention 9 paisibles citoyens qui ont pourtant été relaxés, car jugés non coupables des faits qui leur sont reprochés par une décision de justice.

Il s'agit précisément de :

1.     AKOUGHE Joseph ;
2.     NGOYE Yohann;
3.     OBAME NGOULE Jean-François;
4.     ETOU Joseph;
5.     OWONO NGUEMA César;

6.     NDONG OBAME Guy-Léonce;

7.     MINKO mi NANG Joseph, tous de nationalité gabonaise;

 
8.     BELLO Phessol, de nationalité béninoise;
 
9.     Egwuonwu Ikechukwu, de nationalité nigériane.

 

Confucius, philosophe chinois du 5ème siècle avant notre ère disait ceci : « L'homme de bien situe la justice au-dessus de tout. Un homme de bien qui a la bravoure mais qui ignore la justice sera un rebelle. L'homme médiocre qui a la bravoure mais qui ignore la justice sera un brigand. »

Je vous remercie.

Fait à Libreville, le 28 février 2015.

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Commentaires
R
Les choses bougent au rythme voulu et espéré par JP
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